samedi 14 mars 2015

Lorsque la course étouffe.

Lorsque la course étouffe.
Depuis quelques semaines, vous l'avez sans doute remarqué. C'est la tempête. Tout est brouillé et impalpable.
La tête se rebute. Le corps n'en fait qu'à sa tête. La tête n'y est plus. Vous vous y perdez, malgré une connaissance profonde du sujet.
Les objectifs fixés ne veulent plus rien dire. Ce qui vous poussait autrefois s'estompe, faiblit, sans crier gare, soudainement. Plus surnois qu'un évanouissement. Moins criard qu'une prise de conscience. Momentanément, tout s'assourdit. Votre vorps se crispe sans raison, cela surpasse la raison et l'entendement usuel de votre intellect. Vous passez d'un calendrier plein de défis et de surpassements à un monde tout nouveau: celui de l'esclaverie.
Votre corps est bon vendeur... Il fait ressentir malgré sa transparence habituelle des sensations, et un sentiment que la guerre se prépare. Les deux forces vont s'affronter. Vont s'affoller. Vont cogner. Vont gruger. Vont se parler. Vont copiner. Vont se calmer. Et feront UN.
Cette grogne semblera assourdisante en premier lieu. Elle vous catapultera en l'air mais s'empressera à vous stopper net et sec tel un élastique qui refuse de rendre l'âme.
J'en suis. Vous en êtes. Le plus beau, c'est que ça finit toujours par passer. De nouveaux objectifs tombent. Tout parait désormais réalisable (dans une certaine mesure).
Tout s'anime. Tout se réveille. L'extérieur bourgeonne et vous encourage à laisser vos bras en l'air, tels des vaincoeurs qui ne se laisseront pas abattre le moment venu. Une lueur jaillit du but qui s'était auparavant échoué, sans trop se faire remarquer.
Foncez. Yeux fermés. Vivez. émoticône grin
Lorsque la course ne suffit plus, il est temps de la vivre, et non de la subir. Telle une nouvelle route, un nouveau sentier, partez à la découverte de ce qui vous a allumé, la première fois... Oubliez votre montre GPS. Oubliez vos objectifs, le temps d'une sortie (ou deux, ou trois).
Revenez à la source: le plaisir. L'exploration. Le sentiment profond d'abandon où le temps est suspendu, où les l'on peut apprécier le chant du vent qui danse entre les arbres, la chorale du ruisseau qui se déverse sur les rochers immuables, la craquement des branches sous votre foulée qui devient régulière, s'estompant avec le bruit de la rocaille qui se compactent sous le poids de votre corps...
Vous vous rendrez compte qu'entre la mélodie des oiseaux qui vous acceuillent, le son des voitures qui s'amenuisent, et votre respiration qui s'accélère, un doux sentiment apaisant s'emparera de vous... Et ce sera le retour aux sources, celui qui a tout changé dès son arrivée... Celui rempli d'une énergie nouvelle, d'un nouveau focus, mais surtout celui où vous serez à nouveau vous-mêmes, avide de possibilités et plein de solutions inexploitées...
Tout au long des 27km de course de cet après-midi, plein de choses m'ont traversé l'esprit... La course n'est pas toujours rose, elle est comme la vie, mais une chose est certaine: lorsque l'on change certaines données, elle nous apparait sous un tout nouveau genre... émoticône wink

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