mardi 26 septembre 2017

Lorsque le plan A devient le B...



«Timing is everything»

Ce slogan était écrit sur une remorque ce week-end au Vermont 50, où ma présence était symbolique en tant que coureur... J'y ai passé des moments incroyables accompagné de ma fille où elle a su m'inspirer, comme les centaines d'autres gens se sont dépassés ce week-end là. Nous sommes tous animés par une cause, quelle qu'elle soit. La mienne est de bien montrer les aléas de la vie à ma fille qui du haut de ses 11 ans, comprends souvent bien plus rapidement l'essentiel de ce qui nous rebute souvent comme grande personne.

Mon plan A était de poursuivre mon entrainement pour courir le Vermont 50. 80 km de plaisir... Mais mon corps, lui, n'a pas voulu. Il y a 6 ou 7 semaines, je me suis royalement blessé. Mais il faut toujours que le plan B en fasse partie. J'éprouve énormément de gratitude envers la vie pour la chance qu'elle m'a donné de pouvoir me rendre où je suis présentement... Partout où je vais, l'inspiration y est. Les gens que je rencontre ont tous cette merveilleuse étincelle qui brille dans leurs yeux.



Ma fille, c'est mon étincelle préférée, car elle me montre et m'enseigne à ne pas me décourager en lui rappelant que ce qui nous semble difficile finira par le devenir un peu moins en pratiquant plus souvent. Elle me remémore sans cesse la patience, qualité que je me rappelle avoir grandement eu dans ma jeunesse et qui a mystérieusement tendance à s'étioler avec les années. Elle me force à me souvenir de ce que j'étais plus jeune et à faire abstraction des difficultés que j'ai pu rencontrer dans ma jeunesse. Les attentes, les essais, la peur de se tromper, et surtout (dans une moindre importance), les résultats. Elle a brillé lors de sa course de 1 mile, mais savez vous quoi? À mes yeux, elle brille tout le temps. 


«L'expérience pour être concluante doit avoir sa part de doute, sa pincée d'espoir, ses tasses de pratiques, sa teinte d'attitude et être bien mélangé de plaisir. Sans tous ces ingrédients, et bien la recette est gâtée.»


Ce week-end me rappèle que même si on a un pincement au coeur de n'avoir pu prendre le départ, cela ne changera pas le résultat de l'opération. Être sur la ligne de départ est effectivement un grand pas, mais réaliser qu'y être à un moment plus opportun de notre vie est à mon avis, une expérience plus gratifiante. Nous avons tous nos motivations faut croire, car après tout, il n'y a pas que le résultat qui compte, mais plutôt la prise de conscience générée par celle-ci.

Je ne sais pas si je réussirai un jour à courir 80km. 100km. Et même 160km. Et si en se dépassant on se dépassait justement? Est-ce si important? Probablement pas (pour vous). Après tout, je trouve que je m'en sors pas si mal... C'est mon coeur qui en décidera.