mardi 5 novembre 2013

Courir un demi… ou courir sa vie!

Courir un demi ou... courir sa vie!

Non. Je ne suis pas un coureur né. C'est quelque chose (la course) que j'ai découvert il y a environs 1 an... Mais que je voulais essayer depuis belle lurette. Une seule question: pourquoi? Pourquoi toute cette attente... Je ne sais pas... Ou plutôt oui, je le sais! D'un coup que j'aimerais ça pour de vrai... Car après tout, ça se pourrait! Moi, en coureur. Coureur de quoi? Courir après quoi? Mmmmmmmm... Bonne question. Ça vaut la peine de s'y arrêter, je crois! Courir... j'aime ce que cela provoque chez moi. Le bruit des pas sur le sol. Le vent dans le visage. La chaleur du soleil qui envahit chaque pore de peau visible ou laissé à découvert par le petit kit de coureur aux couleurs coordonnées. La coordination des membres qui travaillent en harmonie pour se propulser vers l'avant... La sueur, qui dégouline le long de l'épine dorsale et qui finit par être absorbée par le «spot» le moins humide du même ti-kit de coureur. Le focus de l'objectif à atteindre. Le chant des moteurs des voitures qui s'évanouissent (au loin) dans l'effet d'entrainement de la jubilation de notre épiderme externe qui semble vibrer à un point tel que les poils se dressent tous au même moment. Magique. Certains appellent ça de l'endorphine... Moi j'appelle ça VIVRE.

C'est sûr. Il y a aussi l'autre côté de la médaille. Les blessures. Les courbatures. Les fractures. Et beaucoup d'autres mots en -ure que je connais. Ou peut-être pas encore, et qui je vais indubitablement finir par découvrir. Mais je les aiment (souvent sans le savoir). Car dès que je me sens mieux, je souhaite d'un désir ardent, de recommencer. Ceux qui me connaissent le savent bien. Je m'investis. (ou du moins, je le crois). NON? Pas grave. J'ai la tête dure. Je fonce. Car après tout, on cours pour soi.

Cet été à été jouissif. VRAIMENT. J'ai pulsé. Comme jamais auparavant. Oreilles chastes s'abstenir: l'orgasme à été total! Dans les défis. Dans la folie. Dans l'impossible qui m'est apparu possible. Et dans le possible qui m'est soudainement paru impossible... Dans la souffrance transcendante d'atteindre un but. Ça ce peux-tu, ça? OUI.

C'est pas peu dire... Mon cerveau capote un peu. Beaucoup. J'ai vraiment trippé cet été. J'ai couru. J'ai aimé ça. Je me suis inscrit dans ma première compétition de vélo de montagne à vie. J'ai aimé ça.  J'ai couru dans les bois. J'ai aimé ça. J'ai voyagé aux 3 coins du Québec pour me rendre compte que finalement, 4, c'était pas assez, quoi que vous en disiez. J'ai rencontré des personnes extraordinaires, qui ont enrichis non seulement ma tête, mais mon âme toute entière avec leurs personnalités débordante d'enthousiasme passionné. Des gens extraordinaires qui m'ont communiqué leur passion. Des endroits insoupçonnés. J'ai découvert des traverses de lutins qui sont vraiment, mais vraiment magiques ;-). Des paysages extra-ordinaires. Une communion totale avec la nature. Des villages où il fait bon d'y retourner. Des averses que l'on aiment.

On dit que le vent sait toujours où il s'en va. Pareil pour les chutes. Je l'ai expérimenté et je me suis laissé flotter, guidé par son effluve. Je suis acro. Certains d'entre vous ne me comprennent pas. Soit. Mais je sais qu'il y en a qui partagent ce point de vue.

Et jusqu'à quelques jours: l'angoisse. Bon, le mot est peut-être un peu fort. Disons que j'étais quelque peu inquiet. Ma première course sur route. C'est pas un training. C'est bien loin du son rassurant de l'enjambée sur «la machine à courir». Bien loin de tout ce que j'ai fait avant. Je serai seul, parmi les quelques milliers de personnes. Et si j'aimais plus ça encore? Certaines blessures qui ont été un peu (lire: totalement) de ma faute ont semé le doute. Vais-je pouvoir y participer? Oui je veux. Mais mon corps me disait non. NON, pour tout plein de raisons. Trop longues à expliquer. La résultante étant toujours la même. J'aime trop ça. Depuis deux semaines, je me sens mieux. RÉEL-lement mieux. Pourquoi? La magie du corps humain... Ou de quelqu'un qui nous dit de relaxer. Et qu'on décide d'écouter. Finalement...

Demi-marathon. Ça sonne plus course que faire de la trail dans le bois. Pour moi, c'est plus intimidant que de courir 25 km dans le bois. Pas le choix. Faut que j'essaye. Je veux voir ce que ça fait. Je veux souffrir, mais sans souffrir. Car après tout, j'aime ça. Je le sais. Bon, peut-être pas autant que de courir dans le bois. Qui sait... Peut-être plus encore. Moins d'une semaine. Et pourquoi un demi marathon? Je respecte énormément ceux qui sont capable de gérer leurs efforts longtemps. Ceux qui sont capable de résister au temps. Ceux qui parcourent de grandes distances avec rien d'autre qu'eux mêmes... 

C'est comme vivre une vie. C'est comme suer toute sa vie.
Se donner. S'investir. Savoir.

TOUT donner, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien.

JE SUIS PRÊT!

(et se reverra de l'autre côté de la ligne d'arrivée, quelque soit la distance, le temps ou le défi que vous essayez... car après tout, nous y sommes tous gagnants!)


lundi 2 septembre 2013

La Chute!


Petit résumé... Le parcours était incroyable... Petit échauffement de 1-2 km sur le sentier principal (poussière de roche), pour ensuite entrer dans une section plus sauvage d'environs 4 km... Trails de 4 roues très roulant, débouchant sur un chemin forestier (wide open, genre 10 pieds de large) où c'était «un peu» humide... lol (les paysages se suivent mais ne se ressemblent pas... ensuite, 1er ravitaillement (merci!) mais j'ai tout ce qu'il me faut... Pour continuer, 6 km de chemin d'accès avec deux bonnes montées... Encore très roulant, mais je trouve que ce sont quelques km gratuits! Quelques personnes nous encouragent ( dont un qui me prends en photo, Merci Steeve Guy!) avant que l'on retourne dans le bois... Section vraiment sauvage, fraichement défrichée (il me semble) qui grimpe (encore) mais moi, j'aime ça grimper! tourne en tortillons et monte et descends... pour ressortir... sur un chemin d'accès... quelques mètres et on retourne dans le bois! 2ième ravito. Je m'y arrête... Mange un buffet... Tout le monde est super gentil!!! Quelqu'un m'indique que c'est le début du sentier National...(je pose quelques questions, fidèle à moi-même... je suis quand même dans une course, lol). Je me dit que les 50km vont aussi passer par là... Quelle chance! Je vais faire un mini-peu ce qu'ils vont faire!!! (je le savais, mais bon). Trail incroyable... conditions parfaites... je me sens tellement bien... encore quelques tortillons et petites montées et descentes... dont la descente aux enfers et la montée du purgatoire... Facile. Bon, j'en entends plusieurs maugréer... .On a tous nos forces... et moi bien... c'est les montées! Dernier ravito (gens supers, encore) le reste du parcours est très peu technique... roulant... les derniers km (ou plutôt LE dernier) interminable... je vois des gens... j'entends des gens... des applaudissements... des encouragements... du monde qui «cheer», ça te drive en TA! je passe la ligne d'arrivée... FIERTÉ. ACCOMPLISSEMENT. X500. X1000. X exponentiel!!!!Bon, j'ai dû me planter 3 ou 4 fois, mais c'est pas vraiment important... J'aimerais aussi féliciter ceux que j'ai dépassés en deuxième moitié de parcours (peut-être 10 ou 15)... Vous êtes des battants et j'ai énormément de respect pour vous! RESPECT! Super course, Super parcours, Super Organisation... Merci Michel Lampron!

dimanche 21 avril 2013

L'inspiration



L'inspiration
Qu'est-ce que c'est au fond? Elle se cache derrière de grandes choses, certes.... Mais aussi derrière les plus petites choses, gestes, attentions, états, manières, philosophies, leçons, apprentissages, émotions... L'inspiration est partout, et elle nous prends parfois par surprise. Elle est là. Parfois, elle est immuable. Parfois, sa source est humble. Une personne inspirante. Manière d'être. Ou de ne pas être. L'inspiration est partout, même quand on se force pour ne pas la voir. Parfois même, elle nous est offerte sur un plateau d'argent.
Les gens qui nous inspirent le font souvent à leur insu. Ils avancent, se donnent avec enthousiasme, à 100% dans ce qu'ils font. J'admire cette dévotion. J'admire leur focus. J'admire leur persévérance. Mais ce que j'admire par dessus tout, c'est que tout est possible. L"inspiration, c'est voir des gens qui sortent de leur zone de confort pour devenir ce qu'ils aspirent à être. L'inspiration donne des ailes. Elle fait rêver.
Vous sentez vous, inspiré? Moi, oui.

lundi 15 avril 2013

Je n'ai jamais couru de marathon...


Je n'ai jamais couru de marathon.

Non, je n'ai jamais couru de marathon. Je n'ai jamais couru non plus de demi-marathon, ou quoi que ce soit qui s'apparente à une course sur route. Je suis tout simplement dépassé par la détermination de ces gens, qui courent et qui courent, pour se dépasser, pour se prouver qu'ils sont en vie... Il y a ceux qui courent pour une cause, et d'autres qui courent pour les performances. D'autres courent pour le plaisir, et d''autres ne savent pas vraiment pourquoi. Nous sommes tous une grande famille, avec des motivations, avec des objectifs et des buts différents...

BOUM! Personne ne s'attendait à ça. Pourquoi? Pourquoi est-ce arrivé? Ça me subjugue de voir à quel point la société est rendue vangeresque. À quel point quelqu'un, ou quelques uns peuvent décider de faire des abominations pareilles? Je suis outré devant un tel dégoût. oser s'attaquer à l'intégrité de chacun. S'attaquer à un symbole pacifique. À une cause...

Ça me dégoûte.

Certains d'entre nous ont des amis qui étaient présents, et qui participaient à ce marathon. Ils sont saufs... Mais tous n'ont pas eu cette chance. Certains y ont laissé leur vie. D'autres sont revenus seuls alors qu'ils étaient accompagnés. Toutes mes pensées vont aux gens ayant perdu un être cher, aux familles et victimes.

Le 117ème marathon de Boston restera gravé dans la mémoire de certains, mais hélas, pas pour les bonnes raisons...