mardi 24 février 2015

Demi-marathon des Glaces

Demi-Marathon des Glaces: quand une image vaut milles mots…

Dimanche passé, se tenait le demi-marathon des Glaces d'Ange-Gardien, une course sur route (neige) hivernale. Dans ma tête, une certaine frénésie gravitait autour de cet événement… Courir l'hiver, dans des conditions plus difficiles (température, conditions routières) que de courir directement sur l'asphalte animait mon intérêt…
Lorsque je suis parti ce matin là, la température était parfaite: température douce, petite neige féérique, éclats de soleil par moments…
Mon objectif: avoir du plaisir.
Mmmmmmm… J'ai un dossard. Je suis en pas pire shape. On va explorer un peu si je peux repousser «la Zone». Ma stratégie: diviser le parcours en trois parties égales. 7+7+7. Aussi simple que ça.
Le premier 7 km était plein de plaisir. Trop de plaisir. Des sourires tout partout. Magnifiques paysages. Le son des crampons dans la neige.

Le deuxième 7 km était un peu plus focus. Comment je me sens. Battements OK. Jambes OK. Mental OK. l'hydratation va bien (les bénévoles sont extraordinaires). Pour la première fois, j'avais fait le choix de partir sans mes bouteilles. Comme il y avait des stations d'aide à tout les trois kilomètres, je me suis dit pourquoi pas. Ça aidera à repousser ma zone.





Évidemment, le troisième 7 km était un peu plus «rough». Je suis resté conservateur jusqu'à 3 km avant la fin. Les cuisses chauffaient, les mains aussi, mais il y avait tout un vent qui me donnait quelques frissons. La dernière montée était appréciée: elle m'a permis de re-dépasser pour une deuxième fois le lapin d'1h50.


(Oui, aux alentours du 10ième km, je l'ai dépassé une première fois, me rapprochant de celui d'1h45. Je me suis dit alors que si je poussais autant, le résultat n'y serait pas.)
Des gens du 10 km se joignent à nous. Je serpentine au travers de ceux-ci. Wow. Tant de gens qui veulent se dépasser. C'est si inspirant.
Bref, à fond de train, j'aperçois l'arche d'arrivée. Il était temps. Ça fait mal. Il faut que ça cesse. 200m. 150. 100. 50. ARRIVÉE!! Je me cherche. Je suis à bout de souffle. Un sentiment m'emplis. Plutôt deux.

FIERTÉ. ACCOMPLISSEMENT. Non, je n'ai pas de sourire. C'est mon intérieur qui rayonne.
Merci Les Courses Gourmandes de me permettre de vivre cela. Merci de faire découvrir aux gens qu'ils peuvent eux aussi, repousser leurs limites.


samedi 7 février 2015

La Passion: où s'arrête-t-elle??

La passion. Où s'arrête-t-elle??
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, la vie n'est pas toujours rose. Je m'explique: les gens sont souvent très fiers de montrer leurs exploits, les rendant fiers, et ils ont raison. Mais qu'en es-t-il de vos moins bonnes sorties? Soyons honnêtes, on en a tous, et ce, malgré le niveau de passion qui nous anime. Je sais que certains pourront penser qu'il ne sert à rien de répandre des malheurs partout ici... Je dis pourtant, que ça pourrait en aider plusieurs. Ici, je ne parle pas de complaisance, où les gens se plaignent de la température ou de leurs lacets mal attachés...

Je parle de passion effritée. D'une usure qui fait que l'on se demande si tout ce que l'on fait en vaut vraiment la peine. Si tous les sacrifices sont opportuns. Ce matin, c'est ce genre de pensées qui m'habitaient. Un questionnement, trop flou pour s'appeller un doute, mais assez dérangeant pour me tirer toutes mes énergies et faire dévier mon focus.

La PASSION. Cette «chose» qui est parfois si floue à définir. Mais qu'est-ce que c'est au juste? Certaine diront que c'est le chemin emprunté pour se rendre à destination... Les autres diront que c'est comme un second souffle qui nous anime, ce sentiment d'invulnérabilité qui peut nous habiter lorsque nous nous sentons vivants et prêts à affronter n'importe qu'elle situation.

La PASSION

Affection, intérêt très vif pour quelque chose. L'objet de cette affection.
Amour intense.
Émotion très forte qui va à l'encontre de la raison.

Toutes de bonnes définitions. Mais voilà: ce matin, lors de mon départ, elle s'effrite. Elle a pris congé pendant la nuit et s'est échouée quelque part où j'ai vraiment de la misère à la retrouver. Je cours, je cours...

Soudainement, je crois pouvoir l'apercevoir au loin. Elle se cache, c'est clair. Elle, elle veut jouer, mais moi pas. Je suis en grogne. Pourquoi m'a-t-elle fait faux bon? Je ne lui ai rien fait! JUSTEMENT. ELLE M'EN VEUT PEUT-ÊTRE. Je crois l'avoir négligée ces derniers temps. Ça ne se compte pas en jours, car après tout, la passion, est irrationnelle (selon le dictionnaire, du moins). Comment quelque chose d'irrationnel peut me manquer à ce point...

VLAN! J'e l'attrape par les pieds pour l'empêcher de bouger, de se sauver... Elle est coriace, c'est clair, et elle ne se laissera pas faire. Je lui dis: «t'as pas le choix, tu fais partie de moi. Je sais, il y a des moments difficiles. Des moments où c'est dur. Mais ne t'en fais pas. La cohabitation sera possible.»

Je me retourne. WTF. Une image vaut milles mots. Allez, on rentre ensemble... On jouera à la cachette une autre fois

Oui, il y a des matins comme ceux-ci... Ils font partie de mon existence. La PASSION est selon moi bien définie. Elle est déraisonnable. Parfois.