lundi 30 juillet 2018

Les regrets. Les remords. Et...

Les regrets. Les remords. Et tout ce qu'il y a entre les deux.


La vie, qu'on la passe à la course, en randonnée sur des sentiers ou encore sur deux roues nous fait passer par tout un évantail d'émotions riches et profondes à la fois. Dans toutes les disciplines, il faut apprendre à ne pas trainer trop de poids, à aller directement à l'essentiel. À se questionner sur nos motivations, le pourquoi du comment, ce que ça va nous apporter, outre la liberté. Parfois nous le faisons sans but précis, alors que la majorité du temps, nous le faisons sciemment et en toute connaissance de cause. On se questionne, mais peut-être que l'on ne se pose pas les vraies questions. Ou que nous savons déjà les réponses et que nous les ignorons pour une toute autre raison.

Mais la vie est une grande enseignante. On montre aux enfants à foncer quoiqu'il arrive. À ne pas se décourager. À se relever. À recommencer. À ne pas lâcher, malgré les difficultés. On leur apprends à surmonter leurs peurs, qui ne sont en réalité que le résultat de leur imagination. Des histoires non fondées. On leur enseigne que la persévérance est une vertue et qu'on y gagne toujours. Je le répète à ma fille. À tous les jours de sa vie.

Partir à l'aventure, c'est souvent partir sans connaitre la destination et juste découvrir ce qui se dresse sur ton chemin...












Mais voilà. Je n'ai pas toujours été fonceur. Sans regrets. Et sans remords. Le regrets et les doutes survolent parfois mes foulées qui semblent pourtant être bien décidées. Lorsque je cours, lorsque je roule, je suis dans le présent. Dès lors, je me situe entre les deux.


Dans ma jeunesse, j'étais rempli de regrets. La timidité m'a empêché. La peur de paraitre. La peur de déranger. Poser un geste et de devoir le regretter. La vie m'a appris à peser le pour et le contre, certes, mais elle m'a surtout appris la différence entre avoir des regrets et éprouver du remords. Cette balance de la vie.

À tous ceux, qui se croient plus fort que toi.

Les remords sont faits pour apprendre. Les regrets, eux, donnent de la valeur à leur contre-partie. À eux qui dérangent: continuez, car anyway, y'aura toujours quelqu'un pour chialer. À ceux qui n'osent pas: osez pour faire changement. Non n'est qu'un mot que votre imaginaire à distordu à force de le retourner 1000 fois comme une machine à laver qui brasse et qui semble trop pleine et sur le point d'exploser.

Trois petites lettres de refus, ou d'opportunité?

À vous de voir. Mais pourquoi entretenir une relation lourde de trois lettres alors qu'il y a des mots franchement plus longs qui sont vachements plus terrifiants?

Le remord, c'est pas bon. Ça nous gruge notre énergie, ça nous tue à petit feu. Ça nous enlève le goût de conduire. Le goût d'être dans le traffic. Le goût d'«entendre» personne. Le goût de parler. Le goût de se justifier. Le goût d'interagir. Ça donne le goût de s'asseoir et de rien faire. De se taire. De somnoler. De s'effacer. De pleurer. Ça nous empêche de nous déployer, de capter, de s'ouvrir et de s'immerger.

Oui aujourd'hui, je choisis d'être tout ce qu'il y a entre le regret et les remords... De laisser tomber le poids mort. Se délester de cette ombre noire. De choisir ce dont je crois avoir de besoin dans l'instant présent. De m'occuper de ma fleur. De mon pré. Du paysage et bien sûr, de ma montagne. De tout ce qui peut l'entourer. Maintenant. Tout de suite. Parce qu'après tout, j'ai l'imaginaire fertile et je sais qu'au lieu d'avoir peur de perdre, il y a tout à gagner, et qu'une sacoche, ça peut se vider...



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